Le Rapibus de la STO… en mode construction : le plus gros chantier à voir le jour en Outaouais
La région de l’Outaouais se développe à un rythme fulgurant. Les nombreux projets domiciliaires, l’apparition de nouveaux pôles d’activités ainsi qu’une croissance importante de la population témoignent de son dynamisme. Une telle évolution a une incidence sur les besoins de mobilité de la collectivité. Les dernières années ont marqué un sommet d’achalandage pour la STO. Il était donc essentiel que l’offre de transport en commun poursuive son évolution pour répondre efficacement aux besoins actuels et futurs de la population. À la recherche d’un système de transport attrayant et performant pouvant servir de catalyseur pour réorganiser les fonctions urbaines et redéfinir l’espace public, le projet Rapibus a vu le jour.
Le projet
Le Rapibus vise essentiellement à offrir aux résidents de l’Outaouais un système à haut niveau de service alliant régularité, efficacité et flexibilité. Le Rapibus est un système de transport rapide par autobus en voie dédiée. Il reliera, avec un tracé d’un peu plus de 15 km, le secteur Gatineau aux centres-villes du secteur Hull et d’Ottawa. Le corridor bidirectionnel du Rapibus sera réservé exclusivement aux autobus et longera l’emprise ferroviaire existante du chemin de fer.
Ce corridor permettra d’éviter la congestion routière récurrente qui sévit quotidiennement aux approches des ponts des rivières Gatineau et des Outaouais à destination des centres‑villes de Gatineau et d’Ottawa.
En plus du corridor Rapibus, une piste cyclable sera instaurée et permettra aux usagers du transport en commun de combiner vélo et autobus. Des centaines d’automobilistes pourront également bénéficier de nouveaux stationnements incitatifs greffés à certaines stations spécifiques. La mise en oeuvre du service Rapibus est prévue à l’automne 2011.
Des retombées économiques significatives
Le projet Rapibus est le plus grand projet d’infrastructure de l’histoire de la région. La gestion du projet est confiée à la firme Pomerleau en coordination avec le Bureau de projet du Rapibus. Selon les études menées, le Rapibus représente la meilleure option technologique et du choix socio-économique le plus pertinent pour la population de la ville de Gatineau. Il permettra de densifier certains secteurs, de faire le lien entre des pôles commerciaux, culturels, sportifs et économiques. Le projet, au coût de 233,5 millions $, est appuyé financièrement par le gouvernement du Québec et la Ville de Gatineau.
Selon les évaluations de la STO, dès la première année de mise en service, une croissance de plus de 15 % de l’achalandage sera observée dans le corridor Rapibus. L’arrivée de ces nouveaux utilisateurs se traduira ainsi par une diminution annuelle de près de 3 200 tonnes de gaz à effet de serre. Les retombées sociales et environnementales seront aussi appréciables à court, moyen et long termes.
Le Rapibus est un projet de transport durable qui maximise, à un coût raisonnable, des infrastructures urbaines déjà existantes. Autour des stations du Rapibus viendront se greffer des infrastructures collectives, des commerces, des édifices à bureaux et des immeubles à logements Le Rapibus contribuera également à l’activité économique de la région en soutenant et en créant environ 2 000 emplois durant ses phases de réalisation par le biais des différents contrats octroyés et durant son exploitation. Le premier segment de construction, situé dans le secteur Hull de la ville de Gatineau entre le boulevard Alexandre-Taché et la rue Montcalm, a d’ailleurs été octroyé à une firme régionale au coût de 3,9 millions $ à la suite d’un appel d’offres public. À ce jour, près de 30 millions $ ont été attribués en différents contrats et services professionnels. Ces retombées s’ajoutent aux nombreux emplois qui seront générés par la suite lors de l’exploitation du Rapibus. Le Rapibus représentera dans 30 ans une valeur foncière ajoutée de 1,2 milliard $. Pour la Ville de Gatineau, cette valeur ajoutée se traduira ainsi par des retombées fiscales de 37 millions $ annuellement.