À propos du comité technique 4.3 – Ponts Routiers

C’est sous le thème stratégique 4 Infrastructures que le comité technique 4.3 Ponts routiers a déployé ses énergies jusqu’à maintenant afin de traiter le plus optimalement possible les enjeux ayant été choisis pour le cycle 2012-2015 de l’AIPCR. Tout comme pour les trois autres comités du thème 4, le comité 4.3 a comme objectif de base d’améliorer la qualité et l’efficacité des infrastructures routières, par le biais d’une bonne gestion du patrimoine et avec un souci croissant pour les répercussions liées aux changements climatiques.

Lors de la première réunion, le contenu, les stratégies et les livrables des quatre enjeux ayant été associés au comité 4.3 ont été exposés aux membres présents afin qu’ils puissent fixer leur choix sur un sujet. De cet exercice préliminaire, il est ressorti les cadres de travail suivants :

• L’enjeu – Gestion du parc de ponts fondée sur le risque (4.3.3) a été dévolu au groupe de travail no 1, chargé d’analyser comment l’évaluation du risque est utilisée dans la gestion d’un parc de ponts, de faire un portrait sur l’état actuel de cette forme de gestion à partir d’études de cas, ainsi que d’étudier et répertorier les outils existants. De plus, il a été convenu que le groupe de travail no 1 traiterait également de l’enjeu – Adaptation aux changements climatiques (4.3.1) en raison du nombre limité de personnes voulant approfondir ce sujet.

• L’enjeu – Nouvelles méthodes de réparation et de remise en état (4.3.2) a été orienté vers le groupe de travail no 2 qui doit se pencher sur des interventions innovantes visant à remettre en état des ponts, et ce à partir de cas réels représentatifs. L’aspect financier ou de rentabilité devra être un paramètre significatif dans l’analyse, ainsi que la démarche utilisée pour évaluer l’efficience des nouvelles façons de faire.

• Enfin, l’enjeu – Estimation de la capacité portante de ponts à partir de dommages et de défauts (4.3.4) a été prise en charge par le groupe de travail no 3 qui doit analyser, à partir d’études de cas, les méthodes existantes d’évaluation de capacité dans le but de dégager les approches à privilégier et les meilleures pratiques dans ce domaine.

Le comité technique 4.3 comprend 35 membres actifs, 21 membres correspondants et 6 membres-associés. La répartition des membres dans chaque groupe de travail s’est faite de manière assez proportionnée. Le niveau d’implication des membres a été très bon jusqu’à maintenant si l’on considère que le taux d’assistance aux trois premières réunions a été très élevé.

Déroulement des travaux

La dynamique d’un groupe de travail est importante pour obtenir des résultats satisfaisants. C’est dans cet esprit que le rôle du président du comité, Dr Satoshi Kashima du Japon pour le cycle actuel, est d’encadrer les travaux des groupes de travail afin qu’ils respectent le cheminement proposé par le secrétariat général de l’AIPCR. Pour éviter un comportement chaotique des groupes de travail, la désignation d’un leader est évidemment essentielle, et les qualités de ce dernier peuvent avoir une influence considérable sur le déroulement des travaux.

Et puis, les échanges initiaux se sont amorcés autour de la perception et de la compréhension des enjeux, afin de convenir d’une façon optimale de traiter les sujets. À cette étape, les membres des groupes ont convenu d’un plan de travail assez précis pour bien cibler les tâches à effectuer au cours du cycle jusqu’à la production du rapport final.

La démarche préconisée par l’AIPCR (et généralement admise par les groupes de travail) pour honorer les mandats relatifs aux enjeux est de réaliser une cueillette de données, soit par le biais d’un questionnaire-sondage ou bien à partir d’études de cas, en vue d’en faire une analyse et d’en dégager des constats, des tendances, et ultimement de formuler des lignes directrices et/ou des recommandations. Les travaux du comité 4.3 n’ont pas échappé à cette façon de faire pour le cycle 2012-2015.

De manière plus spécifique pour le groupe de travail no 2, avec M. Pierre Gilles de la Belgique comme leader, il a été décidé d’élaborer et de diffuser de manière express un questionnaire consultatif pour cibler les problèmes de dégradation que les intervenants de première ligne souhaiteraient voir traiter dans le cadre de notre mandat. C’est ainsi qu’à partir d’une cinquantaine de problèmes reçus de plus de vingt pays différents, le groupe en a dégagés 22, touchant la majorité des éléments de pont et autour desquels le questionnaire principal a été construit. C’est donc à partir de cas réels, soumis par les membres du groupe (descriptions et photos à l’appui), que les personnes sollicitées seront appelées à proposer des méthodes d’intervention innovantes dans le domaine de la remise en état des ponts.

Dans l’ensemble, les trois groupes de travail sont en voie de terminer ou ont déjà finalisé leur questionnaire d’enquête. Ces documents seront expédiés à des personnes clés, par le biais de tous les membres du comité 4.3. Viendront par la suite l’analyse des informations recueillies et leur traitement (par filtre et synthèse), pour aboutir finalement à un rapport qui exposera toute la démarche ayant été réalisée.

En parallèle et autres activités

En marge des activités de base des groupes de travail, les membres ont été invités par le président à réfléchir sur d’autres événements tels que le Congrès de viabilité hivernale d’Andorre, l’hiver prochain (sujets / présentations pour la session dédiée aux ponts), et à moyen terme, aux deux séminaires ayant été prévus dans le cycle actuel. Les membres ont également été conviés à participer à l’élaboration d’un dictionnaire spécialisé relatif aux ponts, et ce, à partir de documents partiels déjà existants.

Pour ce qui est d’ici au Québec, l’auteur, grâce à une tribune privilégiée lors du Colloque sur la recherche dans le domaine des ouvrages d’art (14 mai – Université Laval), a pu faire une courte présentation sur l’état d’avancement des travaux du comité 4.3 et surtout faire un bref retour sur une partie de rapport du comité Ponts routiers du cycle précédent traitant de l’auscultation d’éléments de pont par essais non destructifs. Finalement, cette tribune a permis de parler brièvement des canaux permettant d’accéder à tout le contenu de dizaines d’années de cueillette et de partage de connaissances, par le biais de sites Web ainsi que par des échanges réels, via l’AIPCR elle-même et l’AIPCR-Québec, cette dernière en étroite collaboration avec l’Association québécoise des transports (AQTr).