Les membres du Comité technique A.3 Aspects économiques des réseaux routiers et développement social en réunion à Montréal
Du 11 au 14 novembre 2008, Montréal a été la ville-hôte de la deuxième rencontre du Comité A.3 de l’Association mondiale de la route (AIPCR), qui se penche sur les problématiques concernant les aspects économiques des réseaux routiers et sur le développement social.
Ce comité, qui œuvre sous le thème stratégique « Durabilité des réseaux de transport routier », comporte deux sous-groupes. Le premier a pour objectif d’étudier les approches en matière d’évaluation économique des effets de la tarification de la mobilité, notamment la gestion de la demande, l’internalisation des coûts externes, le transfert modal et l’acceptation sociale. Le deuxième a quant à lui comme objectif d’étudier les changements d’approches dans les méthodes d’évaluation des impacts sociaux consécutifs à un projet routier et à son usage. Pour le cycle 2008-2011, le plan de travail du Comité A.3 prévoit la réalisation des produits suivants :
- Étude comparative des approches et évaluation du recul par rapport aux connaissances de la tarification routière;
- Étude des nouvelles évolutions, définition des avantages et autres aspects concernant les impacts sociaux consécutifs aux projets routiers et l’évaluation des approches pratiquées.
Le Comité A.3 a également comme mandat d’évaluer les pratiques en vigueur, de mener des études internationales et d’évaluer les dispositifs communs des différentes pratiques en tarification routière.
Un colloque à saveur internationale
Préalablement à cette rencontre, orchestrée par Mme Fannie Joubert de Transports Canada et par M. François Barsalo, secrétaire de l’AIPCR-Québec, s’est tenu un colloque organisé par l’AQTR sur le thème « Innover pour mieux financer les transports urbains ». Ce colloque a permis à plusieurs membres du comité de bien se préparer pour les deux futures journées de travail en assistant à des conférences touchant la taxe de congestion à Londres, le cordon de péage autour de la ville de Stockholm, les différents modes de tarification aux États-Unis et la présentation de la société Translink de Vancouver. Toutes ces conférences avaient un point commun, un sujet de l’heure : le financement des transports.
Deux journées de travail pour le comité
Le comité s’est ensuite réuni pendant deux jours, permettant à une vingtaine de membres experts provenant de 17 pays différents de partager leur savoir-faire et leur expérience en matière d’aspects économiques des réseaux routiers et de développement social. Les séances du Comité A.3 se sont déroulées dans une salle de conférences de l’hôtel Hilton Bonaventure.
Dans un premier temps, les discussions des membres du comité ont porté sur les aspects économiques de la tarification de la mobilité. Ainsi, 15 membres ont tour à tour exposé la situation tarifaire actuelle dans leur pays afin de pouvoir brosser un tableau global des différentes politiques en vigueur et celles en développement à l’échelle mondiale. Par la suite, le comité, sous la présidence de M. Alberto Compte, a délibéré sur les stratégies à adopter de même que sur les résultats attendus en 2011 relativement à cet enjeu. Les principaux sujets retenus pour une analyse approfondie sont les taxes sur les carburants, les taxes de congestion et les différents types de péages (urbains et interurbains). Une fois diffusées, les recommandations du comité permettront d’informer et de conseiller les gouvernements dans leur prise de décision concernant la tarification routière.
À la fin de la journée, Mme Anne-Marie Leclerc, alors première déléguée du Canada-Québec au Conseil de l’AIPCR et viceprésidente de l’AIPCR, s’est adressée aux participants pour souligner le travail effectué par tous les comités de l’AIPCR et rappeler qu’elle compte sur tous pour pouvoir mener à terme les engagements pris par chaque comité pour le présent cycle. Elle a également tenu à remercier les gens du comité d’avoir accepté l’invitation de tenir cette rencontre à Montréal. Par la suite, les participants ont poursuivi leurs discussions autour d’un cocktail et ont terminé la journée par un souper à la Maison du Jazz. Dans une ambiance décontractée, les membres ont pu échanger et partager davantage, créant ainsi des liens permettant d’améliorer les communications et les relations.
Le lendemain, le comité a abordé les changements d’approches dans les méthodes d’évaluation des impacts sociaux consécutifs à un projet routier et à son usage. Cette fois, 12 membres ont exposé la situation dans leur pays respectif, et force est d’admettre que, pour plusieurs d’entre eux, il n’existe pas d’évaluation officielle obligatoire des impacts socioéconomiques à la suite d’un projet routier.
En fin de journée, le comité a délibéré sur les éléments à retenir afin de produire un rapport technique en 2011, dont les principaux enjeux sont : les économies de temps, l’accessibilité, la mobilité et l’équité sociale.
La dernière journée fut essentiellement consacrée à une visite technique du chantier de l’autoroute 25, qui comprendra, entre autres, un pont à péage lors de son ouverture prévue en 2011.
Les membres ont apprécié la visite de ce chantier d’envergure, dont la réalisation en PPP nécessite le respect d’un court échéancier par le partenaire, et ont pu ainsi terminer leur séjour en visitant la région de Laval.
Une rencontre des plus profitables
La tenue de cette rencontre internationale à Montréal a permis de réunir des experts concernant les aspects économiques des réseaux routiers et le développement social. Des problèmes propres au financement routier et aux études d’impact à la suite des projets routiers ont été exposés et des outils en résulteront. Cet échange d’expertise, profitable pour le Ministère, accroît en outre la visibilité du Québec au sein de la communauté routière internationale.