Neutralisation de carburant co2 et carburant « bio », oui, mais avec de réels avantages économiques et environnementaux : l’innovation de l’entreprise BFS

Vendredi 20 décembre 2013
Technologie, Infrastructures de transport, Gestion de la circulation, Infrastructures de transport, Logistique, Mobilité durable, Viabilité hivernale, Gouvernance, Sécurité et Aménagement
Neutralisation de carburant co2

Les problématiques de neutralisation du CO2 et de développement de carburants durables ont traditionnellement été associées aux recherches de laboratoire d’études. De fait, la viabilité économique de tels projets semblait irréaliste même si ces problématiques représentent les principaux défis du secteur des transports pour l’avenir.

Face à ces défis, une société privée, dirigée par l’ingénieur français Bernard AJ Stroïazzo - Mougin et installée au sud de l’Espagne, a mis en place une solution permettant de neutraliser les émissions de CO2 utilisées pour produire rien de moins que du pétrole qui, après raffinage, pourrait être utilisé de la même manière que le pétrole d’origine fossile.

Bio Fuel Systems (BFS) a installé son usine de production préindustrielle dans la région d’Alicante, à côté de la cimenterie CEMEX. Ce choix d’emplacement n’est pas un hasard puisque c’est grâce à CEMEX que l’usine de BFS capte les émissions de CO2 obtenues directement à partir de la cheminée. Une fois emprisonnées, les émissions sont injectées dans de grands tubes transparents contenant une culture de phytoplancton marin. Ces micro-organismes ont été en quelque sorte « domestiqués » pour neutraliser de grandes quantités de CO2 et se reproduire à un rythme beaucoup plus élevé qu’à l’état naturel.

La formule exacte de la recette de ce cocktail alliant le CO2, le phytoplancton et quelques nutriments est tenue secrète. Le résultat se présente sous la forme d’une biomasse (une pâte) similaire à celle qui, il y a des millions d’années, resta emprisonnée pour former des sédiments que nous extrayons aujourd'hui sous forme de pétrole.

Par la suite, cette biomasse constituant la « matière première » est soumise à des procédés de catalyse grâce à une machine développée et brevetée par BFS qui permet en fin de chaîne d’obtenir l’équivalent d’un « pétrole bio ».

Avant d’être traitée pour devenir du « pétrole », cette biomasse permet l’extraction de lipides et d’acides gras comme l’oméga 3, d’une pureté supérieure à celle contenue dans les huiles de poisson par exemple. En effet, les poissons produisent ces acides gras du phytoplancton alors que BFS réussit à les produire à sa convenance.

Cette maîtrise a également permis à BFS d’acquérir une expertise dans l’extraction d’antioxydants, de pigments, de produits pour les industries pharmaceutique, alimentaire ou cosmétique.

L’ensemble du processus de production est basé sur une sorte d’accélération de la photosynthèse avec un objectif unique : obtenir de plus en plus de biomasse puisque pour deux kilos de cette matière première, on obtient un litre de pétrole. Chaque baril de BFS bluepetroleum contient 159 litres de pétrole. Pour le produire, il est nécessaire d’alimenter le phytoplancton avec un peu plus de deux tonnes de CO2.

À titre d’exemple, une fois raffiné et converti en diesel pour les camions, ce biocarburant rejetterait dans l’atmosphère moins d’une tonne de CO2 après plusieurs centaines de kilomètres parcourus, soit moitié moins que la quantité de CO2 utilisée pour le produire.

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