L’intégration des technologies numériques dans la gestion dynamique du stationnement
par Éric Sasset — Développement des affaires – Montréal et marchés publics chez Indigo
LA NOUVELLE MOBILITÉ
En un siècle, l’automobile, cette invention synonyme de liberté, de mobilité, d’autonomie et qui a contribué à façonner nos villes et banlieues, a davantage évolué que notre relation avec elle.
L’automobile est aujourd’hui dotée d’ordinateurs qui peuvent aller jusqu’à éviter les collisions et même prendre en charge la conduite, et, comble du paradoxe pour cet objet à vocation mobile, elle passe l’essentiel de son temps dans l’immobilité 0 : une automobile est, en moyenne, stationnée 95 % du temps, quand elle n’est pas immobilisée dans un embouteillage.
La révolution numérique, ce bouleversement en profondeur provoqué par l’essor des technologies numériques, principalement l’informatique et Internet, nous fait vivre une époque de changements accélérés.
Dans les pays industrialisés, elle ébranle plusieurs secteurs de l’économie : tandis que la voiture se transforme en dispositif informatique si sophistiqué qu’il peut prendre la conduite en charge, et que les constructeurs automobiles se transforment en fournisseurs de mobilité, les villes deviennent intelligentes en utilisant et en intégrant les nouvelles technologies, pour répondre aux défis de la ville moderne en matière de transport, de gouvernance et de services aux citoyens, entre autres.
La congestion automobile figure en bonne place dans la liste des maux qui affligent les agglomérations urbaines. Elle fait augmenter les rejets de gaz à effet de serre et s’avère largement responsable du smog dans les grandes villes. Et la recherche de stationnement est, pour sa part, largement responsable de la congestion : 90 % des automobilistes circulant en ville, chaque jour, vont chercher une place de stationnement à un moment ou un autre, et ils perdront jusqu’à 20 minutes à le faire, en circulant lentement ou en s’immobilisant dans la circulation pour se stationner en parallèle i.
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Les solutions sont en train de se mettre en place avec l’émergence du stationnement dit « intelligent », par exemple, grâce à l’utilisation de technologies imbriquées dans la chaussée et les parcs de stationnement qui sont connectées aux nouveaux outils mobiles utilisés par une portion grandissante de la population.
Les solutions technologiques qui permettront de rendre la recherche de stationnement fluide, de faire en sorte que cela ne crée plus une entrave à la circulation – en personnalisant et en facilitant l’expérience de l’automobiliste – existent.
Mais, la révolution numérique en marche a vu émerger un grand nombre d’aspirants au titre de prochaine « licorne », ces jeunes pousses technologiques qui perturbent des pans de l’économie et dont la valeur a atteint plus d’un milliard de dollars en des temps records.
Les gestionnaires de stationnement, tant ceux du domaine public que ceux du privé, devront s’adapter rapidement au virage technologique qu’impose la nouvelle économie urbaine, tout en sachant distinguer le vrai du faux, avant de prendre des décisions importantes. Surtout, il faudra que toutes les parties concernées par la gestion du transport et du stationnement se concertent pour arriver à des solutions globales qui assureront, vraiment, la fluidité de la circulation.
UNE TRANSFORMATION BIEN AMORCÉE
La voiture se transforme en dispositif informatique sophistiqué
En 2015, il s’est vendu 1 898 485 automobiles, camions légers et véhicules utilitaires neufs au Canada, un nouveau record de vente de tous les temps et le troisième durant trois années consécutives ii.
Selon des analystes du secteur, on peut imputer ce phénomène à la baisse des taux d’intérêt et du prix de l’essence, mais également à l’arrivée, sur le marché, de nouveaux modèles débordant de nouveautés technologiques en phase avec l’environnement numérique d’aujourd’hui.
L’informatisation des véhicules permet maintenant à un constructeur de régler un problème à distance sur toute la flotte de ses véhicules. Une voiture peut receler entre 50 et 100 ordinateurs qui génèrent, régulièrement, des millions de lignes de code. Tous ces ordinateurs ont pris le contrôle des automobiles, au point où ils peuvent même conduire la voiture à la place de l’automobiliste, comme la voiture sans conducteur de Google iii.
Transformée maintenant en dispositif informatique sophistiqué, la voiture est prête à entrer dans ce qui est souvent présenté comme la troisième évolution de l’Internet : l’Internet des objets, une ère où dispositifs et objets du monde réel échangent des informations et des données grâce au Web.
Les constructeurs automobiles se transforment en fournisseurs de mobilité
L’automobile s’est transformée et notre regard sur elle également, affecté par ses effets néfastes, comme la congestion autoroutière et l’augmentation des gaz à effet de serre. Les technologies numériques ont aussi permis l’arrivée de nouveaux services offrant de mettre en contact utilisateurs et conducteurs, grâce à des applications mobiles, perturbant ainsi l’industrie du taxi à travers le monde.
Afin d’être en phase avec cette nouvelle réalité, plusieurs constructeurs automobiles se préparent déjà, depuis quelque temps, à transformer leur raison d’être en passant de vendeurs d’un dispositif physique qui permet les déplacements, à fournisseurs de services de mobilité durable iv.
Par exemple, BMW propose à tous, pas uniquement aux propriétaires de leurs voitures, les services de mobilité BMWi v. Ces services ont pour mission d’encourager la mobilité urbaine avec et sans automobile. Parmi les applications développées avec le soutien de BMW, on trouve DriveNow, un service d’autopartage, et ParkNow, qui permet de filtrer les parcs de stationnement participants en fonction des tarifs, de la proximité ou encore de la disponibilité de certains services, comme la réservation de places de stationnement. Pendant le Salon de l’auto de Détroit 2016, Ford a davantage impressionné avec l’annonce de ses services de mobilité, FordPass, qu’avec ses nouveaux modèles. Également offert à tous, FordPass propose de partager la propriété d’automobiles, de réserver des places de stationnement, ou encore de planifier des trajets intermodaux.
Les grands centres urbains se transforment en villes intelligentes
Les nouvelles technologies ont également poussé les grands centres urbains à amorcer un mouvement qui les transformera en villes intelligentes, des villes qui utilisent et intègrent les nouvelles technologies de l’information et des communications, tout en conciliant ses fonctions d’habitat, de mobilité, de pôle économique, et en en réduisant son empreinte sur la planète.
Selon un rapport de l’ONU, 54 % de la population mondiale vivait dans un milieu urbain en 2014, et cette proportion devrait grimper à 66 % d’ici 2050, avec 2,5 milliards nouveaux citoyens en plus.
Dans ce contexte, les villes sont un élément clé de la viabilité de la planète et les villes intelligentes en constituent l’élément fondamental. Pour accommoder la population humaine toujours croissante, les villes doivent nécessairement se transformer en milieux de vie plus efficaces, équitables et sains, et surtout respectueux du tissu écologique qui en est la trame.
LE STATIONNEMENT INTELLIGENT
Un rouage essentiel de la ville intelligente
Chaque jour, ces personnes parcourent leur ville pour atteindre diverses destinations : lieu de travail, résidence personnelle, lieux consacrés à la culture, au divertissement, à l’éducation, au commerce, etc. La mobilité est un des éléments clés de la qualité de vie d’une ville et de sa prospérité économique.
Les experts évaluent que seule une petite part de la congestion urbaine est causée par des personnes traversant la ville. La grande majorité des véhicules en circulation veulent atteindre une destination située dans la ville et on peut en déduire que ces véhicules devront nécessairement se garer à un moment donné.
Un automobiliste peut perdre jusqu’à 20 minutes à la recherche d’un espace de stationnement. Si 90 % des véhicules qui circulent chaque jour passent une partie de la journée à chercher une place de stationnement vi en roulant lentement – et en s’arrêtant pour se stationner dans la rue – on peut en conclure que le stationnement contribue fortement à la congestion urbaine et à l’augmentation du niveau de pollution.
État des lieux
Les villes aspirent à devenir intelligentes pour assurer leur viabilité et le bien-être de leurs citoyens. Les automobiles deviennent de plus en plus intelligentes (au contraire de nous, simples humains, elles peuvent systématiquement éviter les collisions et ne sont jamais envahies par la rage au volant!). Il est donc logique que le stationnement aussi devienne intelligent et ne soit plus un problème, mais fasse partie de la solution.
Le terme « stationnement intelligent » renvoie à l’utilisation de dispositifs de télédétection qui permettent de surveiller l’occupation des espaces. Ces dispositifs peuvent être des caméras, des sonars aériens, des barrières à l’entrée du parc ou encore des détecteurs intégrés dans la chaussée.
Les systèmes de télédétection les plus performants peuvent non seulement fournir de l’information sur les places libres, mais également spécifier si une place libre convoitée est de taille suffisante pour garer son véhicule. Ils permettent aussi d’analyser cette information et de la transmettre à des applications mobiles et web et à des panneaux de signalisation dynamique vii. C’est ce qu’on appelle le téléjalonnement dynamique.
Le stationnement intelligent utilise également les outils de mobilité informatique, en particulier le téléphone intelligent dont l’usage est de plus en plus généralisé au sein de la population. En 2014, 66 % des Canadiens utilisaient un téléphone intelligent, comparativement à 62 % en 2013 viii.
Le développement de solutions de stationnement intelligent est une industrie en émergence. Plusieurs grandes agglomérations urbaines dans le monde sont en train de tester ces solutions, tout comme les aéroports, les organismes de transport en commun et d’autres organisations telles que les universités et les hôpitaux qui gèrent des parcs de stationnement importants.
Le stationnement intelligent repose d’abord sur des solutions technologiques liées aux appareils et applications mobiles, mais c’est surtout un moyen pour une ville de :
• Simplifier et harmoniser les différentes pratiques de gestion des espaces de stationnement, tant par le secteur public que privé ;
• Moduler l’offre de stationnement en fonction de l’utilisation des espaces disponibles, en temps réel ;
• Optimiser le stationnement au centre-ville et sur les artères commerciales, afin de favoriser la vitalité commerciale ;
• Moduler la tarification en fonction de la taille des véhicules. Plus la voiture est petite, moins cher est le prix du stationnement.
San Francisco : réduction du trafic de 30 % La ville de San Francisco a réussi à réduire le trafic automobile au centre-ville de 30 % en deux ans. Ce qui a tout changé : une politique de stationnement visionnaire, qui a fait disparaître les milliers d’automobilistes qui tournent éternellement en rond grâce à la stratégie « SF Park ». La ville a déployé un système d’affichage informatique (et une application mobile) qui indique en temps réel où se trouvent les places libres, auquel on a ajouté une modulation des tarifs selon l’achalandage dans la journée, et une possibilité de prolonger le stationnement au-delà des deux heures traditionnelles. Source : Le stationnement intelligent avant le béton. Et si la solution résidait dans l’affichage en temps réel des places disponibles? Le Devoir, mars 2015 |
Des solutions intelligentes
Plusieurs solutions de stationnement intelligent sont actuellement implantées ou en phase de test, un peu partout, dans le monde. Parmi celles-ci :
• Les technologies Payez et affichez, Payez par espace, Payez par plaque d’immatriculation
Maintenant bien implantées, ces technologies permettent de remplacer plusieurs parcomètres grâce à l’utilisation d’une borne où les utilisateurs notent le numéro de leur emplacement et payent leur place, soit avec de la monnaie ou une carte de crédit, soit avec une application mobile. Les technologies Payez par espace et Payez par plaque d’immatriculation, en particulier, permettent également d’automatiser les outils de surveillance et de contrôle.
Le nombre d’équipements dédiés au stationnement sur rue va diminuer graduellement et le parc d’équipements devra être multiservice. On verra d’ailleurs apparaître des bornes multiservices complémentaires aux téléphones intelligents qui prendront en charge l’ensemble des besoins en stationnement et qui permettront d’amalgamer plusieurs autres services municipaux; information générale provenant de la Ville et des services publics, état de la circulation par télémétrie et plusieurs services commerciaux de façon à encourager l’économie locale.
Pour l’instant, les premières générations de ce type de bornes consomment beaucoup d’énergie, en raison des multiples dispositifs offerts (écran couleur, clavier, lecteur de cartes, lecteur optique, etc.), ce qui freine leur implantation généralisée. Mais de nombreux progrès technologiques permettent déjà de réduire leur consommation énergétique.
Les parcomètres finiront par disparaître : les automobiles connectées communiqueront directement avec l’infrastructure responsable de la gestion du stationnement.
• Réservation des espaces de stationnement
De nombreuses entreprises offrent des outils de réservation à distance – et le paiement d’avance – des espaces de stationnement. Il reste encore de nombreuses intégrations – des plateformes, des logiciels, des données – pour que cet outil soit davantage déployé. Il est utilisé avec succès dans de grands aéroports comme Heathrow, à Londres, qui tire du stationnement réservé une grande partie de ses revenus de stationnement.
• Tarification dynamique : exemple aux États-Unis
Depuis 2011, la ville de San Francisco a implanté une réforme de sa politique de stationnement — la plus révolutionnaire depuis l’invention des parcomètres en 1935 — la tarification basée sur la demande. Les tarifs de stationnement, pour une bonne partie des espaces sur rue et hors rue, varient en fonction de la demande et de l’emplacement ix.
Développée grâce aux technologies mobiles de télédétection, la tarification basée sur la demande, ou tarification dynamique, vise à optimiser l’utilisation des places. D’autres critères de modulation de la tarification peuvent être envisagés, par exemple, l’implantation d’une tarification progressive en fonction de la durée de stationnement ou encore des périodes gratuites de courte durée sur certains tronçons des artères commerciales pour encourager l’achat local.
À San Francisco, la politique est encore à l’étape de projet pilote x. Son implantation dans d’autres villes se heurte encore à l’obstacle des réglementations municipales mal adaptées à cette nouvelle approche.
• Tarification dynamique incluant un volet écologique : exemple à Madrid
Depuis la fin de 2014, la ville de Madrid, en Espagne, a réformé sa politique de stationnement. Elle est encore plus novatrice et elle est basée sur un algorithme des plus révolutionnaires qui prend en compte l’empreinte écologique de tous les véhicules en fonction de leur motorisation et de leur taille. La tarification varie toutes les heures et le tarif de base peut fluctuer de 20 %. De plus, une variable smog a été introduite, ce qui permet de facturer 10 %additionnels, si le niveau de smog atteint devient alarmant.
Les outils mobiles et connectés envahissent l’industrie du stationnement, dont ils ont commencé à révolutionner les modèles de gestion. Par exemple, ils permettent aux gestionnaires des parcs de stationnement de surveiller les infractions et d’émettre les constats ou, encore, de contrôler et de réparer les équipements à distance. Ils facilitent la gestion virtuelle de toutes les clientèles d’un stationnement privé et offrent la possibilité de moduler les tarifs de façon efficace, pour maximiser leur plein potentiel : clients à l’heure, au mois, VIP, événementiels, d’exception, etc.
Des logiciels permettent de suivre les différents éléments du parcours de l’automobiliste et ses interactions avec ceux-ci au cours de ses déplacements dans la ville : les parcomètres, les barrières, les places de stationnement, les rues, même une ville dans son entièreté. Certains automobilistes sont d’ores et déjà capables de choisir une destination de stationnement grâce à une application mobile : vous conduisez jusqu’à votre destination, l’exploitant du stationnement connaît votre positionnement tout au long de votre trajet, un préposé vous accueille dès votre arrivée, votre place est garantie, puisqu’elle a été réservée et payée.
Grâce à ces technologies, toutes les fonctions et applications activées au cours de ce parcours peuvent être centralisées : les transactions, la levée des barrières, la gestion des clients réguliers, la localisation des véhicules, la surveillance de la circulation, l’émission des constats d’infraction, la signalisation des places disponibles. Même les stationnements pour vélos peuvent être pris en charge par ce système. Par exemple, l’entreprise NOW! Innovations a mis en place une plateforme numérique qui facilite la mobilité des citoyens. Leurs solutions mettent en commun le réseau de stationnements, les endroits de recharge pour véhicules électriques, le verrouillage et le stationnement de vélos libre-service et autres services connexes. Cette technologie permet d’exécuter des millions de transactions (recherche, facturation et paiement) dans 8 pays et 3 continents différents.
Quand le stationnement sera intégré à part entière dans les systèmes de transport intelligent, il deviendra une pièce maîtresse dans la panoplie des services connectés proposés aux citoyens et visiteurs des villes intelligentes.
Des défis à relever pour un avenir « intelligent »
Pour devenir intelligentes, les villes devront nécessairement intégrer le stationnement à leur planification. Il est important qu’elles se dotent d’une vision globale et sur le long terme : implantée isolément, une mesure d’optimisation n’aura que très peu de retombées.
Pour être vraiment efficace et globale, cette planification devra associer tous les acteurs de la gestion de demande du transport : les gestionnaires de stationnement public, mais également ceux qui gèrent les stationnements institutionnels (hôpitaux, universités) et privés, les autorités municipales et provinciales, les responsables de la gestion du transport de marchandises, du transport en commun, les propriétaires d’immeubles, les associations de marchands, les chambres de commerce, les associations de citoyens.
Cette planification devra également tenir compte des nombreux défis qui se présenteront tels que :
• l’accès aux données, soit le fait de reconnaître l’importance et la valeur des données et de leur utilisation, de s’entendre sur le partage et la transparence de l’information ;
• l’interopérabilité des systèmes, soit l’uniformisation et la standardisation de la collecte et de la présentation des données, pour assurer leur qualité, l’ergonomie et le caractère dynamique ;
• les emplois du temps divergents entre les nombreux acteurs, partenaires des secteurs public et privé, industries concurrentes, penseurs et praticiens de la gestion des transports et du stationnement
À ces défis, il faut ajouter celui causé par l’émergence d’un marché de « l’intelligence » plutôt chaotique, propulsé par les technologies numériques et l’utilisation à toutes les sauces du terme « intelligent », invoqué comme une panacée. On ne compte plus les entreprises en TI qui offrent des solutions dites intelligentes : « ville intelligente », « infrastructures intelligentes ». On trouve également dans ce marché nombre de jeunes pousses promettant de régler tous les problèmes de stationnement avec leur application, mais sans réelle connaissance des nombreux paramètres nécessaires à la gestion, au suivi et à la comptabilisation des transactions dans ce domaine spécialisé.
Comme dernier défi d’importance, les planificateurs de la ville intelligente devront tenir compte des coûts de rénovation et de renouvellement des infrastructures urbaines, dans un contexte où la santé des finances publiques est fragile. Les sommes à investir devront invariablement provenir de différentes sources, autres que celles du domaine public. Ils devront aussi apprendre à tirer pleinement profit du potentiel de la co-création avec les citoyens, mais également avec les entreprises privées, les institutions publiques et les universités. Ils auront tout intérêt à les convier à trouver et à tester, ensemble, des solutions concrètes. Jumelée à l’exploitation des données ouvertes, la combinaison de l’expertise des intervenants des sphères publiques et privées ne pourra qu’être bénéfique.
Partenariats public-privé et stationnement À Indianapolis, on a modernisé le système de stationnement public, en 2011, grâce à un partenariat public-privé. Selon la Ville, cette entente lui a permis d’augmenter ses revenus et de réinvestir plus de 12 millions de dollars dans l’amélioration de ses infrastructures. Source : Xerox and Indianapolis http://www.parking-net.com/parking-news/xerox-parking/indianapolis-public-private-partnership |
L’AVENIR EST À NOS PORTES
Deux tiers de la population mondiale vivra en milieu urbain d’ici à 2050. C’est 2,5 milliards citoyens supplémentaires que les villes devront intégrer, harmonieusement, dans leurs infrastructures. C’est une augmentation des déplacements qui doit être anticipée et gérée dès aujourd’hui et de manière à ne pas perturber l’environnement, sinon c’est la qualité de vie urbaine qui sera en jeu.
Les technologies nécessaires pour assurer ce développement harmonieux existent et s’améliorent d’année en année. Grâce aux avancées du stationnement intelligent, le parcours de l’automobiliste urbain peut déjà se fluidifier et contribuer ainsi à réduire considérablement la congestion et la pollution qui en résultent. Bientôt, les voitures se conduiront et se gareront toutes seules, puis viendront chercher leurs occupants. Le coût du stationnement sera acquitté automatiquement grâce à au portefeuille électronique et s’affichera sur le tableau de bord de la voiture.
Utopique tout cela? Dès maintenant, le parcours quotidien des individus peut être parsemé de technologies intelligentes qui automatisent toutes les fonctions périphériques au stationnement des véhicules : recherche de places disponibles, paiements, ouverture de barrières, signalisation de places libres, par exemple. Toutes les fonctions indispensables à la gestion de la circulation et à la mobilité des individus peuvent aussi être automatisées : monitorage de la circulation et de la congestion, surveillance manuelle et automatisée de l’utilisation du stationnement (constats d’infraction sur-le-champ), contrôle de l’utilisation du service, contrôle de l’accès usager, détection des défectuosités d’équipement.
Les composantes informatiques, les applications logicielles et mobiles ainsi que les plateformes existent. Il ne reste plus qu’à connecter ensemble les multiples intervenants — acteurs, industries, réglementations — qui rendront ce scénario possible. Il est à souhaiter qu’en 2050 toutes ces fonctions soient intégrées au sein de systèmes centralisés qui géreront les villes intelligentes et contribueront à la viabilité de la planète.
Plusieurs villes ont emboîté le pas et les succès pointent déjà à l’horizon.
BIBLIOGRAPHIE
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0 Extrait de la vidéo https://vimeo.com/145396414
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http://www.smartcitiesinsder.com/smart-parking-solves-challenges-in-cities/
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Version anglaise : Canadian Auto Dealer. En ligne : http://www.canadianautodealer.ca/2016/01/fca-tops-sales-charts-for-2015/. Consulté le 21 avril 2016.
iii https://fr.wikipedia.org/wiki/Voiture_sans_conducteur_de_Google#Commerci...
iv Définition de mobilité durable : Ville de Québec. Plan de mobilité durable.
https://www.ville.quebec.qc.ca/grandsprojetsverts/transport/mobilite_dur...
v http://www.bmw.fr/fr/new-vehicles/bmw-i/bmw-i/services-de-mobilite.html
Version anglaise: http://www.bmw.com/com/en/insights/corporation/bmwi/mobility_services.ht...
vi Smart Cities Insider. Smart Parking Solves Challenges In Cities. Septembre 2015. http://www.smartcitiesinsider.com/smart-parking-solves-challenges-in-cit...
vii Smart Parking: What Is It? How Can Your Facility Benefit? http://www.streetline.com/blog/smart-parking-what-is-it-how-can-your-fac...
viii CRTC. Rapport de surveillance des communications 2015. http://www.crtc.gc.ca/fra/publications/reports/policymonitoring/2015/cmr...
ix Optimizing the use of public garages: Pricing parking by demand. http://www.shoupdogg.com/wp-content/uploads/sites/10/2015/04/OptimizingU...
x http://sfpark.org/how-it-works/pricing/
xi http://www.nowinnovations.com/files/NOW!%20Parking%20Management.pdf
CRÉDITS
Éric Sasset — Développement des affaires – Montréal et marchés publics
Éric Sasset s’est joint à l’équipe de développement des affaires d’Indigo en novembre 2015. Passionné par l’industrie du stationnement, il y œuvre depuis plus de 25 ans et il a acquis une expertise très pointue en ce qui a trait à l’automatisation et à l’utilisation des technologies de pointe pour les stationnements hors et sur rues. Il est à l’origine de plusieurs grands projets d’automatisation qui ont vu le jour au Canada. Responsable du développement des affaires chez Indigo, il œuvre sur la grande région de Montréal en plus de participer au développement du marché municipal canadien.
En collaboration avec
DANIEL GERMAIN — Vice-président opérations
Daniel Germain est vice-président des opérations chez Indigo et a plus de 25 ans d’expérience en gestion progressive de l’industrie du stationnement. Il est titulaire d’un diplôme en électronique de l’Institut Hertzing à Montréal. M. Germain a intégré Gestiparc, comme actionnaire, en 1998. En tant que directeur des opérations, il participe à l’élaboration de Gestiparc à Montréal et à Ottawa et, en 2004, il a lancé des opérations à Toronto. Après l’acquisition par VINCI Park SA de la majorité des actions de Gestiparc en 2004, M. Germain a été promu à la vice-présidence des opérations en 2005.
Il est membre du conseil d’administration de l’Association canadienne du stationnement.
M. Germain a été directement associé à la transition de l’Aéroport international Pearson de Toronto et l’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal et reste investi dans les opérations des activités de ces deux aéroports.
PIERRE BARRÉ — Vice-président développement des affaires — Montréal et marchés publics
Pierre Barré s’est joint à l’équipe d’Indigo en décembre 2014, à titre de consultant. Œuvrant dans l’industrie du stationnement depuis plus de 28 ans, il possède une expertise en adéquation avec la stratégie de la société, qui lui a permis de devenir vice-président Développement des affaires — Montréal et Marchés Publics, en 2016.
M. Barré possède une grande expérience polyvalente du métier, que ce soit comme propriétaire de matériels et d’équipements ou comme dirigeant d’une multinationale œuvrant dans le domaine du stationnement. Fin connaisseur des pratiques européennes d’avant-garde dans le domaine du stationnement, il transpose cette expérience dans les plus grands déploiements d’infrastructures de stationnement en voirie en Amérique du Nord. Depuis sa nomination à titre de vice-président, M. Barré dirige l’équipe du développement des affaires de Montréal, qui travaille présentement à la mise en place de solutions innovantes clés en main (partenariats publics-privés, concession, etc.) et d’outils technologiques d’intelligence d’affaires.
Collaboration spéciale de
DANIELLE DESJARDINS — Recherche et aide à la rédaction, lafabriquedesens.com
Danielle Desjardins offre des services de recherche, d’analyse et de rédaction de rapports, d’études et de livres blancs depuis quelques années avec son entreprise La Fabrique de sens. Forte d’une expérience de plusieurs années comme employée d’une grande société du secteur des communications, où elle était responsable, entre autres, de la planification et de la veille stratégiques, elle s’intéresse en particulier à tout ce qui touche le secteur des nouvelles technologies numériques et leurs répercussions sur la société.